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Un peu de tout
26 février 2015

LE NARCOTRAFIC AU VÉNÉZUÉLA

La prestigieuse revue brésilienne Veja publie dans son numéro 2411 du 4 février 2015 un article intitulé «O narcochavismo» signé Leonardo Coutinho aux pages 60 à 63.

En bref, l'article relate les dénonciations faites par des exilés vénézuéliens qui ont occupé des postes de haut niveau dans l'administration gouvernemental et l'armée mettant en lumière les liens existant entre les Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC) productrices de cocaïne et un cartel mené par des politiciens et des officiers supérieurs de l'armée vénézuélienne qui en fait l'importation et la distribution dans le monde.

Parmi les exilés se trouve un ancien garde du corps du défunt président Hugo Chávez, Leamsy Salazar, qui s'est exilé aux États-Unis au début de l'année. Il affirme que les hauts dirigeants du chavisme, parti au pouvoir depuis 1999, sont à la tête d'une organisation criminelle qui monopolise pratiquement toute la distribution de la cocaïne colombienne hors de l'Amérique du Sud.

Il accuse aussi le président de l'Assemblée nationale vénézuélienne, Diosdado Cabello, de diriger un cartel formé de militaires et politiciens chavistes responsable de la distribution de près de 90% de la drogue produite en Colombie.

Salazar collabore actuellement avec la DEA (Drug Enforcement Administration) américaine. Il estime que le cartel exporte hebdomadairement cinq tonnes de cocaïne.

Selon ses dires, une partie de la drogue est exportée vers Cuba dont les autorités locales collaborent avec le Vénézuéla pour ensuite l'expédier vers les États-Unis. Le fils de Chavez y coordonnerait les opérations de transfert.

L'actuel président du Vénézuéla, Nicolas Maduro, a défendu Cabello des accusations portées par Salazar. En décembre 2013, une maladresse commise par le cartel a conduit à la saisie par la police vénézuélienne d'un camion transportant dix millions de dollars en espèces. Il s'agissait de paiements reliés au trafic de drogue. Cabello, à la télévision, a dit qu'il s'agissait d'argent sale destiné à financer l'opposition.

Au cours des deux dernières années, douze chavistes ont fui aux États-Unis et sont sous la protection des autorités américaines.

Le premier à fuir aux États-Unis fut l'ex-président de la division pénale de la Cour suprême du Vénézuéla, Eladio Aponte. Il a remis des preuves documentaires sur les agissements des militaires de son pays dans le réseau de logistique et de distribution de la cocaïne produite par les FARC en Colombie.

En 2005, la police vénézuélienne a arrêté un camion militaire qui transportait 2,2 tonnes de cocaïne. Aponto fut saisi de la cause. Rapidement, il reçut des «recommandations» du ministère de la Défense et même de la Présidence à l'effet de libérer les militaires arrêtés en flagrant délit. Puis il fut invité à archiver le dossier.

Aponte a aussi remis aux enquêteurs américains une lettre datée de janvier 2007, signée par le général en chef de l'armée, Paul Isaias Baduel, dans laquelle il informait le président Chavez qu'il y avait des preuves incontestables impliquant le général chef des services secrets vénézuéliens dans le trafic de drogue. Chavez a fait arrêté Baduel, l'accusateur, et a promu l'accusé. Ultérieurement le général Baduel fut condamné à huit ans de prison.

L'article se termine précisant que, jusqu'ici, le président Maduro ne figure pas dans les dénonciations, «Mais il ne fait de doute que son gouvernement est infesté par des narcotraficants.»

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